Quantcast
Channel: Le tube à essais - sport
Viewing all articles
Browse latest Browse all 2

Un Q.I. élevé protège t-il de l’infarctus?

$
0
0

1_Infarctus2 (Large).jpgSelon une étude épidémiologique publiée le 10 février, le fait de n'avoir qu'un Q.I. (quotient d'intelligence) au ras des pâquerettes constituerait un très fort facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. Ce résultat étrange a été compilé par le docteur David Batty, du Medical Research Council britannique, et il s'appuie sur «le suivi, durant 20 ans, de 1145 hommes et femmes âgés d'environ 55 ans». Dans ce groupe, on aurait noté que la prévalence des infarctus, et autres affections apparentées, est plus élevée chez... les plus sots. Parmi tous les facteurs de risque identifiés, la sottise - du moins celle détectée par les douteux tests de Q.I. - figurerait même en seconde place, juste derrière le tabagisme. Mais puisque, dans la logique puritaine anglo-saxonne, le fait de fumer constitue désormais un signe de sottise, on voir que tout se tient...

 

2_albert_einstein_bermuda.jpgLe docteur Batty a pourtant une explication à sa bizarre découverte. Son équipe dit avoir «identifiéplusieurs mécanismes plausibles», reliant les faibles scores de Q.I. aux maladies cardiovasculaires. Lesquels mécanismes se résument à «l'application de l'intelligence dans le cadre de l'hygiène de vie». Et de remettre aussitôt sur le tapis le tabagisme, l'exercice physique insuffisant, la «nutrition suboptimale» (sic). Ainsi que «leurs corrélats, comme l'obésité et la tension artérielle». D'où la conclusion qu'il faudrait d'urgence, selon David Batty, « prendre en compte les niveaux cognitifs individuels dans la préparation des campagnes de santé». C'est-à-dire mettre les messages de prévention à la portée des imbéciles. On se demande ce que Winston Churchill (un fumeur invétéré), ou Albert Einstein (un crétin notoire), auraient pu en penser.

 

3_BR_1_small.JPGToutefois, en publiant l'article dans sa revue savante, l'«European Society of Cardiology» a cru bon d'assortir d'un commentaire assassin cette «étude surprenante aux résultats inattendus» - qui nécessite «des travaux ultérieurs de confirmation». En observant notamment que «les grands managers, les capitaines d'industrie - qui, de toute évidence (?) n'ont pas un Q.I. faible, présentent pourtant un risque coronarien important». D'ailleurs, dans le même numéro de l'«European Journal of Cardiovascular Prevention», on trouve un autre résultat de recherche. Qui démontre «la haute prévalence de la fibrillation auriculaire» chez les participants au rituel «Birkebeiner ski marathon» norvégien. La fibrillation auriculaire, un trouble grave, c'est en somme le cœur qui bat la chamade. Alors, de toute évidence, l'exercice physique - que pratiquent forcément les gens assez «intelligents» pour avoir compris les messages - ce n'est pas si bon que ça pour la santé.

 


Viewing all articles
Browse latest Browse all 2

Latest Images





Latest Images